Le 25 novembre 2020, Bertelsmann, maison mère de Penguin Random House, était devenue l'enchérisseur gagnant pour racheter l'éditeur Simon & Schuster, pour un montant de 2,175 milliards de dollars. Le 2 novembre 2021, le ministère américain de la Justice a intenté une action en justice pour bloquer l'acquisition. Le procès s'est déroulé devant la Cour de justice du district de Washington du 1er au 19 août. Andrew Albanese est rédacteur en chef adjoint de Publishers Weekly. Avec son équipe, il a couvert le procès au jour le jour et dresse le bilan des débats, en attendant la décision de la juge Caroline Pan prévue début novembre.
Livres Hebdo : Vous avez couvert au quotidien le procès entre l’administration Biden et le numéro un de l’édition Penguin Random House (PRH) pour le rachat de Simon&Schuster (S&S), attendu depuis la fin 2021. Comment se sont déroulés les débats ?
Andrew Albanese : Le procès s’est déroulé exactement comme prévu. A part quelques surprises d’ordre procédurier, les témoignages ont suivi de près les conclusions des mémoires rendues avant le début du procès.
Qu’ont fait valoir chacune des deux parties durant les audiences ?
Le gouvernement a tenté de prouver que le rachat de S&S par PRH nuirait à la concurrence du secteur dans une proportion illégale. Sa thèse reposait principalement sur la réduction des avances d’auteur et plus précisément celles dépassant les 250 000$. De leur côté, les avocats de Penguin et S&S ont tenté de démontrer que ce
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