Librairie francophone

Dans un plaidoyer adressé à Laurent Fabius et Fleur Pellerin, ministres respectivement des Affaires étrangères et de la Culture, l’Association internationale des libraires francophones (AILF) demande à ce que les représentants du gouvernement français à l’étranger (instituts français, ambassades…) reconnaissent davantage les librairies francophones "comme partenaire de la politique économique et culturelle locale" et à ce titre engagent avec elles de vraies coopérations de travail dans la durée.

"Sans une politique locale des représentants français à l’étranger, les librairies disparaîtront les unes après les autres et emporteront avec elles des lieux de vie nécessaires à la démocratie et à la diversité culturelle" explique l’AILF, conscient que les missions à court terme effectués par les responsables d’institutions complexifie les collaborations pérennes avec les libraires.

Plus précisément, l’AILF dénonce le fait que la majorité des instituts français ne soutient pas l’activité des libraires francophones locaux, "alors qu’ils font partie, en tant que prescripteurs de commandes institutionnelles, de la chaîne économique du livre… L’absence de ces commandes, établies et pérennisées, pénalise l’activité des librairies, favorise l’exode d’achats vers des grossistes et des librairies françaises qui utilisent à leur avantage la libre concurrence mais qui n’ont aucune activité culturelle sur ces territoires."

Rappelant que le modèle français se caractérise par "une politique publique" de soutien permettant le maintien de l’ensemble des acteurs de la chaîne du livre et qu’à l’étranger les librairies francophones bénéficient d’aides spécifiques émanant du ministère de la Culture ("aides à la librairie francophone du CNL, aides au transport via la Centrale de l’édition, Programme plus…") », l’AILF s’étonne d’autant plus que "la majorité des instituts français ne représentent pas ce modèle à l’étranger".
 

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